Je connais Karine depuis quelques temps déjà. Je me souviens de nos échanges épistolaires sur la toile. Nous avons partagé la même première maison d'édition (!).
Karine a fait son chemin depuis et quel chemin...Son rêve est devenu réalité. Elle fait partie d'une grande et belle maison d'édition : Les Editions DE BOREE.
Son troisième livre*: Nina et ses soeurs est sorti de l'imprimerie en mai 2009.
J'ai mis du temps à l'acheter non pas que je n'en avais pas envie mais qu'il est plus difficile, à mes yeux, de lire un auteur quand on le connaît un peu de l'intérieur...
C'est maman qui venue pour une circonstance un peu particulière à la maison qui l'a lu la première. Elle l'a dévoré en une journée, s'est empressée de noter le titre et de le conseiller à ses amies et à sa bibliothèque une fois rentrée en Charente. Belle publicité !
J'ai décidé de comprendre son enthousiasme et le charme de l'écriture de Karine Lebert a opéré.
Nina et ses soeurs c'est tout d'abord l'histoire d'un domaine celui des Tonneliers et d"une famille "les Vigogne". L'action se passe en Normandie région chère au coeur de l'auteure.
Bernard et Corinne Vigogne ont eu 4 enfants : 4 filles dont la dernière Nina qui porte sa terre natale non pas comme un fardeau mais comme une corne d'abondance qu'elle fera fructifier malgré le premier conflit mondial et son lot de meurtrissures, malgré les jalousies et les mesquineries parfois trop dures à porter.
Quatre filles, quatre tempéraments. J'ai eu un coup de coeur pour Babette celle qui prit la petite Nina sous son aile et qui par une nuit de février 1913 décide de s'enfuir pour vivre pleinement son amour avec Benoît répudié par son père et dont elle aura un fils Gabriel. Celle qui partira plus loin que les Tonneliers, en Picardie puis retournera à Rouen sans que sa famille n'en fut vraiment avertie et qui d'un coup de tête franchira l'Atlantique pour effacer le chagrin et la misère aux Etats-Unis...
Le livre riche en documentation nous fait voyager dans la première moitié du XXème Siècle, rien n'est omis : l'apparition des automobiles, la Guerre vécue à l'arrière avec son lot de profiteurs et d'affameurs, le son du canon et le glas des cloches (un coup pour un homme, deux coups pour une femme), les rites de la naissance au deuil, les robes qui raccourcissent, l'émancipation à la Garçonne des femmes, les premiers bains de mer et Deauville et son casino...
Par ailleurs, roman du terroir oblige, La Normandie est très bien racontée et vécue de l'intérieur.
L'histoire que je ne vous dévoilerai pas est riche en rebondissement et intrigues. Karine nous surprend et nous amène là où on ne l'attend pas !!!!
J'ai refermé le livre à regret en me disant que Karine Lebert avez fait très fort. Elle est de ses auteures dont on attend le prochain roman avec impatience.
Chapeau bas Mlle Lebert !**
Les Tonneliers, c’est le domaine dans lequel Nina a vécu une enfance heureuse avec ses trois grandes soeurs, ses parents et les animaux de la ferme, ses compagnons de jeu favoris. Mais la Première Guerre mondiale vient assombrir l’horizon. À quinze ans, contrainte de pallier l’absence de son père parti au front et le découragement de sa mère, Nina endosse les responsabilités de la ferme. Cela devient vite la passion de sa vie. À peine a-t-elle le temps de penser à Olivier d’Évroult, jeune noble intimidant…
Le livre est divisé en 4 époques :
- Première époque : 1900-1914 / Famille Vigogne
- Deuxième époque : 1915/1917 l'écho lointain des canons
- Troisième époque : 1918/1926 un amour naissant
- Quatrième époque : 1927/1929 la Dame des Tonneliers
Epilogue : Hugo 1930
Nombre de pages: 345 Broché
Dimensions: 240*160 MM
Date de parution: 14/05/2009
Code EAN: 9782844949059
19,50 € TTC
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* Karine a publié : Rouge Bonheur et l'Indochinoise (Tome 1 et 2) aux éditions Le Manuscrit
**Née en 1969, Karine Lebert a la passion de l’écriture. Biographe et correspondante de presse pour Paris-Normandie, elle donne toute la mesure de son talent dans Nina et ses sœurs, son troisième roman.
*** Cette critique a été écrite avec le coeur. Ce n'est pas parce que je connais l'auteure que j'ai commis ces lignes plus haut. Pour celles et ceux qui me connaissent un peu, je suis entière et directe et n'aime pas flatter me rappelant toujours cette fable de La Fontaine : tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute ! à bon entendeur...
****Ajout du 18 Octobre 2009 / Le prix littéraire Lahssen Eoukich ville d'Etretat 2009 a été attribué à Nina et ses soeurs et sera remis à Karine Lebert lors du salon du livre éponyme le 25 octobre prochain.
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