Le Petit Homme de l’Opéra
Rappel :
Nous retrouvons nos célèbres détectives VICTOR LEGRIS et JOSEPH PIGNOT rencontrés en 1889 lors de l’exposition universelle où la rutilante Tour Eiffel tenait la vedette. MYSTERE RUE DES SAINT-PERES marquait le début des enquêtes d’un libraire devenu enquêteur.
Claude Izner (nom de plume de deux sœurs : Liliane et Laurence Korb) allait poursuivre, pour le plus grand plaisir de ses lecteurs et lectrices (dont je fais partie), les pérégrinations de ses personnages de papier. La série est aussi le prétexte à croiser des personnages tels que Rémi de Gourmont, Anatole France, Henri de Toulouse Lautrec, La Goulue et de flâner dans le Paris de la fin du XIXème siècle. lire ICI.
• 2003 : Mystère rue des Saints-Pères, Éditions 10/18, n° 3505 (Prix Michel LEBRUN en 2003),
• 2003 : La Disparue du Père-Lachaise, Éditions 10/18, n° 3506,
• 2003 : Le Carrefour des Écrasés, Éditions 10/18, n° 3580,
• 2004 : Le Secret des Enfants-Rouges, Éditions 10/18, n° 3682,
• 2005 : Le Léopard des Batignolles, Éditions 10/18, n°3808,
• 2006 : Le talisman de la Villette, Éditions 10/18, n°3941,
• 2008 : Rendez-vous Passage d'Enfer, Éditions 10/18, n°4100,
• 2009 : La Momie de la Butte-Aux-Cailles, Éditions 10/18, n°4186.
Avec Le Petit Homme de l’Opéra, nous sommes en 1897.
Paris continue sa métamorphose orchestrée quelques vingt-années plus tôt par le baron Haussmann. Le petit peuple qui ne peut faire face à la spéculation immobilière va élire domicile à la périphérie de Paris. C'est le début de la Zone.
L’action se situe autour de l’Opéra.
Voici quelques évènements dont il est fait mention dans ce nouvel opus.
• 26 avril : Les femmes sont désormais admises à l'École des beaux-arts de Paris.
• 4 mai : L’incendie du “Bazar de la Charité” à Paris fait 121 victimes. il est décrit comme « un Azincourt féminin » (journal L’Éclair).
• 30 octobre, Affaire Dreyfus : le vice-président du Sénat, Scheurer-Kestner révèle au ministre de la Guerre ses convictions sur l'innocence de Dreyfus.
• En décembre, second non-lieu en faveur d' Esterhazy : « Il n'y a pas d'affaire Dreyfus ». (source Wikipédia)
L’histoire :
« Il était un petit homme
Appelé Guilleri,
Carabi »
Suzanne Arbois habite une « maison » au toit moussu ponctué d’herbes folles. Elle vit seule avec Monsieur Duverzieux, un chat au regard émeraude. Sa fille la visite deux fois l’an. Pour subsister, elle fabrique quelques friandises revendues dans les fêtes foraines aux alentours.
Pauline Drapier voisine de Suzanne Arbois donne des leçons d’orthographe et de calcul aux mioches des forains. Dans ce terrain vague ouvert à tous les vents, on se serre les coudes et on se tient chaud comme on peut.
Pauline ne reverra plus jamais Suzanne. Elle va être le témoin de son assassinat mais morte de peur ne pourra témoigner à la police.
Depuis 1877, le petit homme habite l’Opéra . Traumatisé par l’incendie qui a ravagé les réserves de décor en 1894, il a peur du feu et semble avoir depuis, l’esprit perturbé. Il sert de factotum au personnel de l’établissement construit par Charles Garnier Le petit homme se nomme Melchior Chalumeau et n’a de cesse d’implorer son Omnipotent afin de punir tous ceux qui le méprisent. Lorsque le fiancé d’une diva se noie au cours d’un mariage champêtre il assiste à la scène tapi dans les buissons.
Par ailleurs, la diva s’est évanouie lors de la représentation de Coppélia, victime d'un empoisonnement (?), son régisseur et jeune marié subira lui aussi les foudres de l’Omnipotent…et les morts s’accumulent.
Qui a dit que la musique adoucit les mœurs ?
La danse Macabre de Camille Saint-Saens et la marche funèbre de Chopin ponctuent ce nouvel épisode, Victor et Joseph entrent dans cette farandole d’un genre nouveau.
J’ai beaucoup aimé retrouver les personnages de la librairie Elzévir : Victor, Joseph, Kenji et leurs charmantes compagnes. La famille se recompose, s’agrandit et déménage dans de nouveaux quartiers parisiens. Victor s’est trouvé une passion pour la photographie et semble subjugué par l'invention des Frères Lumière. Joseph est toujours fidèle à ses carnets où il colle les coupures de journaux retraçant des faits divers aussi sordides que macabres. Ses feuilletons sont maintenant publiés.
On retrouve dans ce nouvel épisode des anciennes connaissances : Fifi Bas-Rhin devenue comtesse Eudoxie Maximova, Blanche de Cambrésis et Maurice Laumier entre autres…
Vivement "Les Souliers bruns du Quai Voltaire"...et qui sait ,peut-être, un jour, une adaptation télévisée ?!
Vivement "Les Souliers bruns du Quai Voltaire"...et qui sait ,peut-être, un jour, une adaptation télévisée ?!
Les personnages s’étoffent, s’émancipent dans ce Paris haut en couleurs croqué par Jean Béraud dont les tableaux servent de couverture au roman paru dans la collection Détectives des Editions 10-18.
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