dimanche 8 novembre 2009

Carte de Visite

Pour un concours d'écriture, on nous demandait une présentation autobiographique. Je vous livre ici une carte de visite bien que parler de moi, il n'y a pas que cela qui m'interesse...

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Mon prénom évoque tour à tour une actrice blonde peroxydée dont le cœur n’appartenait qu’à son père puisqu’il en était l’unique propriétaire et un chanteur aux yeux bleus métalliques dont je fuis la musique. On écrit mon patronyme à la française avec un e final mais quelques intimes préfère le charme britannique d’une Mary façon Lady !
 Ballerine en équilibre jouant au yoyo avec le fil de sa vie, je poursuis mon chemin droite comme un « I » sans avoir à rougir de mon reflet dans la glace. Je n’aime pas me regarder, mon miroir me renvoie une image que je ne vois pas. Pourtant, je n’ai rien à me reprocher seulement du mal à m’approcher.

Mes grands yeux bleus expressifs mangent l’ovale de mon visage pâle. Des petites rides au coin de mon regard sont autant de marque pages dans le livre ouvert de ma vie. Une bouche aux lèvres couleur Rouge Baiser qui embrasse souvent sans que mes bras sachent mal étreindre pour autant. Un nez bourbon hérité de ma grand-mère maternelle traduisant un caractère bien trempé et me donnant une certaine personnalité.

 Mes cheveux sont tour à tour blonds vénitiens ou roux. Ils sont coiffés au gré de mes humeurs en un chignon serré ou en une cascade bouclée venant se noyer sur mes épaules. Mes oreilles attentives me permettent d’entendre mais aussi d’écouter les confessions intimes que mes lèvres scellées ne peuvent laisser passer. J’ai une mémoire d’éléphant et je suis comme la mule du pape : je pardonne souvent, je n’oublie jamais. Un corps qui se tient raide comme un arc ou qui se plie parfois sous le poids de quelques soucis, mes fleurs d’ennuis. Des mains aux doigts papillons alliant le geste à la parole. La tête dans les nuages, j’ai pourtant les deux pieds sur terre.


Deux pieds qui ne sont pas toujours dans le même sabot bien qu’étant bottés l’hiver et finement chaussés l’été. Mes vêtements sont amples et légers, j’aime les dentelles romantiques et je suis fâchée avec la flanelle qui gratte et qui pique !

Je suis un point d’interrogation au vue du doute permanent qui m’assaille et parfois me serre les entrailles. Le cogito colle à ma peau, Descartes n’est pas un jeu mais le « je pense donc je suis » est associé au doute qui est dit-on « le sel de l’esprit ». Quelques points de suspension flirtent avec l’exclamation. Entre parenthèses, je suis complexe, parfois perplexe et celle qui vexe mais jamais convexe.

Je me prénomme Maryline. Parisienne mais angoumoisine de coeur, je me présente comme rêveuse professionnelle et peintre des mots trempant sa plume dans un encrier aux couleurs de l'arc-en-ciel.

© Maryline Martin Juin 09

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